Mais quel mépris ! Être congolais est une grâce inouïe. Être congolais c’est être dépositaire d’une histoire glorieuse de résilience et de résistance permanentes : Kimbangu, Munzihirwa, Nkulula, Kapangala, Mukwege. La malédiction c’est de soutenir les brigands de l’AFC-M23…

Comme pour les sommets tenus à Luanda, Kinshasa fait sa propre lecture des documents signés. Lecture qui n’est pas toujours celle des autres parties. La conséquence, c’est ce que nous vivons aujourd’hui et qui va pas changer demain matin.

Information confirmée: le président Tshisekedi ne se rendra pas en Tanzanie au sommet conjoint @SADC_News @jumuiya , il est représenté par la Première ministre @SuminwaJudith qui est arrivée ce matin en Tanzanie .

Pour votre édification @LitsaniChoukran et celle de vos lecteurs, il est important de clarifier certains points souvent mal compris concernant les Banyamulenge. Comprendre ces nuances permet de mieux cerner les véritables dynamiques de la crise, d’éviter les raccourcis et de renforcer notre crédibilité dans la dénonciation de l’ingérence rwandaise en RDC : (a) Les Banyamulenge sont localisés dans la province du Sud-Kivu (dans les hauts plateaux d'Uvira et de Fizi). (b) L'influence des Banyamulenge dans les crises congolaises s’est principalement exercée en 1996 (guerre de l'AFDL) et en 1998 (guerre du RCD). Par la suite, avec l'avènement de Laurent Nkunda vers 2004/2005, leur influence a fortement diminué. Ils ont été "supplantés" par les rwandophones du Nord-Kivu, principalement ceux de Rutshuru, et dans une certaine mesure, ceux de Masisi. Il est donc essentiel de ne pas faire l’amalgame entre "Banyamulenge" et rwandophones du Nord-Kivu, comme c’est malheureusement souvent le cas dans certains discours, en particulier au sein de la diaspora congolaise, où l'on a tendance à qualifier tout Tutsi ou rwandophone de "Banyamulenge". (c) Les Banyamulenge ayant perdu leur "influence" depuis les guerres de l'AFDL (1996) et du RCD (1998), toutes les autres guerres menées par des mouvements téléguidés par le Rwanda (CNDP, M23 de 2012 et M23 de 2022) ont été essentiellement portées par des rwandophones de Rutshuru et de Masisi (Nkunda, Ntaganda, Makenga, etc.), et non par les Banyamulenge du Sud-Kivu. (d) Certes, les Banyamulenge disposent également d’un groupe armé, les "Twirwaneho" (qui signifie "défendons-nous"), formé au début des années 2010. Ce groupe est engagé dans des combats contre d’autres factions armées opérant dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira. Contrairement à certaines autres forces présentes dans la région, les Twirwaneho entretiennent des relations tendues avec le Rwanda. Pour ceux qui défendent la cause de la RDC sur la scène internationale, il est impératif de ne pas commettre d’erreurs d’analyse qui pourraient affaiblir nos arguments. Dire que les agressions rwandaises sont motivées par la protection des Banyamulenge est une erreur stratégique, car en réalité, les mouvements des 20 dernières années ont été portés par les rwandophones du Nord-Kivu.