L'Europe veut mobiliser 200 Mds€ pour l'IA "Avec Deepseek, ce n'est pas simplement la Chine qui a retrouvé confiance, c'est la France et toutes les nations" 💬 @fredraillard , cofondateur et directeur général de l'agence Fred&Farid 🎙️ @GuillaumPAUL

La manière dont la France aborde le défi de l’IA est au mieux maladroite, et au pire suicidaire. Les débats portent essentiellement sur la nécessité d’une IA "éthique et inclusive", alors que nous devrions être engagés dans un combat pour la puissance. Un exemple concret : la France annonce la création d’un fonds pour une IA éthique, doté de 2,5 milliards d’euros. Ce nouveau "bidule" coûteux s’ajoute aux contraintes imposées par le scandaleux "IA Act" européen et à l’annonce de la création d’un absurde "Institut national de la surveillance de l’IA" en France. Tellement hors sujet et prématuré ! L’heure doit être aujourd’hui à la mobilisation générale pour que nous, la France et l’Europe, soyons dans le jeu. Les questions autour de l’éthique de l’IA et de la régulation viendront, mais plus tard. Ne nous trompons pas de combat ! Certains me contrediront en prenant comme contre-exemple le plan d’investissement de 30 milliards d’euros des Émirats arabes unis dans un campus et un data center en France. Même s’il est intéressant de voir de tels montants investis sur le marché français, cela doit nous interroger sur les contreparties et, par-dessus tout, sur les conséquences en termes de souveraineté. Bref, tout cela ressemble davantage à une fuite en avant guidée par la panique plutôt qu’à un vrai projet politique au service de la puissance. Je reste convaincu que nous avons, en France, les talents pour relever ce défi. Mais à une condition : que les pouvoirs publics fassent davantage confiance aux entrepreneurs plutôt qu’aux technocrates. Tout un programme.

Dans son budget 2025, le gouvernement prévoit d’abaisser très nettement le seuil à partir duquel les autoentrepreneurs seront soumis à la TVA. Quelle folie ! D’où vient ce goût systématique pour casser ce qui marche ? N’avaient-ils pas promis d’épargner la classe moyenne ? Une telle décision risque de porter un coup très dur à la création d’entreprises, à tous ces jeunes qui mettent un pied dans l’entrepreneuriat pour s’en sortir, à tous les services à la personne… Soit ils n’y connaissent rien au monde de l’entrepreneuriat, soit ce sont des sadiques !

En France et en Europe, l’action politique ne consiste plus à écrire l’Histoire, mais à gérer l’intendance. Nous avons renoncé à la puissance, à l’esprit de conquête, à la prise de risque, et préférons taxer, réguler, interdire. Et pendant ce temps, le reste du monde prépare 2050. Les États-Unis, eux, poursuivent désormais une vraie ambition, claire, nette : celle de bâtir une civilisation hautement technologique qui abattra toutes les frontières, physiques, scientifiques et intellectuelles. La Chine, elle, porte un autre projet : celui de la domination stratégique et du contrôle global. Et nous ? Nous comptons les points et inventons des normes au nom de la vertu. L’Europe aurait pourtant une légitimité pour proposer un autre futur : un futur d’espérance, d’audace et de liberté. Un futur qui se bâtirait autour d’un humanisme technologique que seule l’Europe peut porter, forte de son histoire, de ses valeurs et de ses talents. Ce n’est pas en ayant une vision technocratique de l’avenir du monde que nous gagnerons ce combat. Ne capitulons pas devant l’avenir ! Extrait de mon intervention de ce matin chez Nicolas Doze.

L’ère qui s’ouvre sera celle d’une lutte acharnée entre technocrates et entrepreneurs, entre ceux qui régulent et ceux qui créent, entre ceux qui freinent et ceux qui avancent. Interviewé ce matin par Apolline de Malherbe sur BFMTV, j’ai dit tout haut ce que tant d’entrepreneurs pensent tout bas. Ras-le-bol de la folie fiscale et de l’inflation normative ! Ras-le-bol d’un discours de lutte des classes qui oppose artificiellement patrons et salariés, tout en dissimulant la réalité : un État-Léviathan qui s’engraisse sur le dos de ceux qui produisent. Ras-le-bol de voir la France et l’Europe rater la révolution de l’IA en faisant de la régulation un dogme, là où d’autres choisissent l’audace et l’innovation. Les États-Unis et la Chine nous remercient. Ras-le-bol de ces idéologues et technocrates qui s’autoproclament gardiens de la Vérité et méprisent les forces vives du terrain. Ras-le-bol de décisions politiques à courte vue, qui sacrifient l’avenir et la jeunesse pour préserver un modèle économique et social obsolète. Les débats médiocres qui ont suivi la dissolution, les déclarations inquiétantes du ministre de l’Économie (« La France n’est pas un pays libéral, c’est un pays d’État »…), la mise en application imminente de l’AI Act européen, ont été la goutte d’eau de trop. La boîte de Pandore est maintenant ouverte. Les entrepreneurs n’acceptent plus d’être les variables d’ajustement de toutes les médiocrités. Surtout quand nous savons que nous sommes déjà à minuit moins cinq d’un décrochage majeur de la France et de l’Europe. Réveillons-nous !

Le dirigeant du Medef a dénoncé à son tour la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, dénonçant une trop grande charge pesant sur le secteur privé.

🚨 Les grands patrons français en guerre contre la surtaxe de 8 milliards ! Le patron du Medef résume : "L'incompréhension tourne à la colère". Avec 45,6% de prélèvements obligatoires nous avons le record d'Europe... La fronde est historique ! Les dirigeants des plus grandes entreprises françaises sortent de leur réserve habituelle pour dénoncer ouvertement la politique fiscale du gouvernement Bayrou. Le patron d'Airbus, Guillaume Faury, donne le ton. Il fustige un environnement devenu "invivable" avec "trop de charges, trop de règlements, trop de contraintes". Chez Michelin, Florent Menegaux révèle qu'il est désormais 2 fois plus cher de produire en France qu'en Asie. Air France parle de "perte de confiance des marchés". Même EDF, entreprise publique, dénonce "l'enfer réglementaire" français. ⚠️ Cette révolte survient alors que Trump promet un taux d'IS à 15% aux USA.

Le PDG du groupe Michelin tire la sonnette d’alarme : face à la concurrence asiatique, il est urgent de préserver la compétitivité des entreprises européennes. Pour Florent Menegaux, ce n’est pas tant le niveau des salaires qui pose problème que l’écart entre le brut et le net.

Lors de la présentation des résultats annuels de LVMH, le milliardaire a vivement critiqué cette «taxe sur le made in France», alors qu’«aux USA, les impôts vont descendre à 15%». →

Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, a dénoncé mardi l'augmentation prévue des impôts sur les entreprises françaises, estimant qu'il s'agit d'une «taxe sur le made in France» qui «pousse à la délocalisation».