Dauvergue
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Tous peuvent entendre mais seuls les êtres sensibles comprennent. Khalil Gibran
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Je pense à ces journées insouciantes où je passais nonchalamment d'une pièce à l'autre,à la langueur de l'après-midi qui se fondait dans le soir,puis dans la nuit. Je songe à mes vieux livres de poche aux pages tremblotantes,comme si elles avaient autrefois fait partie de la mer.
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37
185
La poésie c'est
Comme un pays
Où la lune exalte
Ses rêves,
Et le soleil
Rythme sa vie ;
Son ciel
Ses villes
Et ses villages,
Ses sentiers
Ses animaux
Ses rivières
Et ses forêts,
Ses montagnes
Ses champs
Ses lacs
Et les yeux des enfants.
Une lumière divine
Plane sur ses mers.
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30
Lorsque le vent du soir recouvrira le monde de son souffle apaisé, je laisserai la nuit m'emporter comme avant, lorsque j'étais l'enfant du crépuscule qui rentrait bien trop tard. Je sentirai l'odeur des labours, l'ivresse de la houle et l'oubli des hautes terres assoiffées.
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Elle se penche sur moi
Le cœur ignorant
Pour voir si je l'aime
Elle a confiance elle oublie
Sous les nuages de ses paupières
Sa tête s'endort dans mes mains
Où sommes-nous
Ensemble inséparables
Vivants vivants
Vivant vivante
Et ma tête roule en ses rêves.
-Paul Éluard-
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Oser et faire du bruit
Tout est couleur mouvement explosion lumière
La vie fleurit aux fenêtres du soleil
Qui se fond dans ma bouche
Et je tombe translucide dans la rue
Tu parles mon vieux
Je ne sais pas ouvrir les yeux ?
Bouche d'or
La poésie est un jeu
-Blaise Cendrars-
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Grâce à l'émoi liquide et les sens douceureux
Nous élevâmes l'âme au ciel qui se déplace
Vers de verts horizons où l'ange bienheureux
Arrose les lys bleus et les roses jasmin
Au jardin de ses yeux et, mon Dieu, quelle grâce !
Il ne nous tardait point d'arriver à demain.
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Aux cris des cascades gelées
Où brillent tant d'années volées
Les premiers sons d'une chanson
Les notes sortent du silence
Les mots commencent à chanter
Et l'eau sur son chemin d'errance
S'éloigne en son reflet bleuté
Il n'est plus belle musique
Que le ruissellement de l'eau
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15
Ah the birds
at dawn,
my mother and father
A raindrop from
the roof
Fell in my beer
Buds in the snow
- the deadly fight
between two birds
Closing the book,
rubbing my eyes
the sleepy August dawn
-Jack Kerouac-
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18
Tandis que nous nous environs
Des effluves de jonquille
Et d'églantine fragile,
Les senteurs de mai
Habillent l'ourlet du quotidien,
Et rompent l'austérité acidulé du jais.
J'espérais si fort les vacances,
Oublier les volets clos de la bastide,
Et cueillir cardamine et anthémis.
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4
20
L'immense océan s'étira
De ses vagues blanches
Qui entravaient mes pas
Et mes pensées
Atteindre l'océan
Et les voiles fuyantes
S'attacher au mât
S'offrir comme la proue
Aux flots hostiles
N'était-ce pas un rêve
Qui engluait mon esprit
Ton absence est amère
Dans l'âtre de mon cœur
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La fontaine chante son cantabile joyeux tandis qu'une brise en volutes argentées dans les feuilles du tremble accompagne les trilles du chardonneret élégant mais la nature ne peut rivaliser avec la voix de la jolie Manon qui s'en va à la rivière ignorant le tourment des garçons.
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8
17
À destination du lac Baïkal aux sources du lointain Nord apparaît Sükhbaatar, ville frontière dans l'immense plaine de Sibérie. Ici dans ces paysages, un froid glaciale vous pénètre dans les os. S'éveille en moi une tristesse inattendue, celle du Transsibérien des temps anciens.
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16
J'ai entrevu des fenêtres qui bâillaient sur des mers poétiques lointaines. Pensées indociles conduisant là où je ne sais plus rien. Je revois les larmes des saules près d'un lac disparu. Papillons irréels dans un rayon de soleil. À cet instant, je vois ma lueur émotionnelle...
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15
He dormido contigo
y al despertar tu boca
salida de tu sueño
me dio el sabor de tierra,
de agua marina,de algas,
del fondo de tu vida,
y recibí tu beso
mojado por la aurora
como si me llegara
del mar que nos rodea.
-Pablo NERUDA-
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14
La cheminée est éteinte depuis longtemps l'eau qui ruisselle sur les murs
gèle avant d'atteindre le sol un refrain s'échappe de ses lèvres comme une lamentation enfantine elle se dénude dans l'air glacial de la chambre elle s'allonge sur le lit et décide d'attendre le printemps.
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16
Brume sur le fleuve,
odeur lourde
des berges détrempées,
la page est blanche.
L'arbre silencieux
aime le corps de l'hiver,
et les cendres du ciel.
Écoute ce vent
qui se lève
et te couche sur moi
comme une pluie d'été.
C'est l'infini qui marche
sur la pointe des pieds.
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15
Dans le vieil étang
Une grenouille saute
Un ploc dans l'eau !
*
Elles vont bientôt mourir
Les cigales; on ne s'en
douterait pas
Lorsqu'on les écoute.
*
Nuit d'été-
Le bruit de mes socques
fait vibrer le silence.
*
Le bois d'été
un homme y entre
et disparaît
-Matsuo Bashô-
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3
16
Un ruisseau coloré de mauve et jaune blé arrose les pavots de mon esprit troublé par l'espoir d'un matin irréel mais possible. Des robes d'organdi sur le ventre des filles rond comme un melon d'eau gouleyant et délicat au printemps sous les doigts velouteux de ma main de voyou.
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3
13
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neigé
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je suis né pour te connaître
Liberté
P.Éluard
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15
Assez tôt,j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps,seul dans une cabane.Dans les forêts de Sibérie. Perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité.
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14
Des larmes
Sur la terre
Vacarme
Des sirènes
Huit milliards
Sur cette boule
Tout tremble
Au saut du lit
La noirceur
Le désordre
On régresse
La mer démontée
Chaleur record
Revenir en arrière
Impossible
Tout va trop vite
Amour
Le mot oublié
Je le dis encore
Pour exister.
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14
Le vent malin
Lève une jupe
Dévoilant
Jambes fines
Et lingerie coquine
Le passant sourit
Charmé
Ravi
Sa matinée
Soudain
S'éclaircit
Une brusque rafale
Précipite
La colombine
Dans les bras
D'un jeune homme
De bonne mine
Le vent malin parfois
Donne un coup
De pouce au destin
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14
Dans ses yeux je devine toutes les mers oubliées
et les embruns chargés
d'eau étoilée, des bateaux ivres chargés d'espérance et remplis d'offrandes à ras bord. Dans son cœur marin je trouve un phare qui ne s'éteint jamais, qui veille et répand son halo de certitude.
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11
Ce soir disparaît la paix, la ville tangue entre ombre et lumière. Un cortège funèbre et sombre avance tel un cauchemar vivant. Dans leur projet macabre où la mort est l'unique compagne, ils tuent sans limite dévorant tout sur leur passage. Cruel reflet d'une société à l'agonie !
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12
Une écharpe de vent lui couvre les pôles,
Un ruban de lumière accroché au bassin;
Nuages et rayons enjoués batifolent
Le long des côtes nues où palpite son sein.
Les aurores glacées lui ouvrent grand les ailes
Que le soleil couchant remise à l'horizon.
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14
Une fleur
Un parfum
Les couleurs
Du printemps.
Débrancher
Les portables
Sur la nécessité
En mouvement.
Le goût
Du beau
Le goût
Des couleurs.
Chanter
L'eau
Bleutée
Des mots.
Voici
Voilà
Par ici
C'est là.
L'écrin
Pour toi
Une cantate
De joie.
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Aube hivernale à New York
les gens pressés d'aller travailler
mangent des petits pains, boivent du café dans des
gobelets en plastique. Ce n'est pas le défilé des morts,
mais des gens allant gagner leur vie
dans ce présage maussade et glacé du jour.
-Jim HARRISON-
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3
13
Ô nuit ! ô rafraîchissantes ténèbres ! Vous êtes pour moi le signal d'une fête intérieure, vous êtes la délivrance d'une angoisse ! Dans la solitude des plaines, dans les labyrinthes pierreux d'une capitale, vous êtes le feu d'artifice de la déesse Liberté.
-Charles Baudelaire-
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12
Il avance lentement
Collé au sol
Tout en regardant
Un ciel de strophes.
Laissant derrière lui
Une trace argentée
De sa coquille pleine, il fuit
Ce monde agité.
Parmi les herbes folles
Discret, il se dérobe
Escargot poète
Un jour peut-être...
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J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Millions d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
-Arthur Rimbaud-
"Le bateau ivre"
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Le 23 février 1943 Stefan
Zweig s'était donné la mort. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Il s'en explique dans la confession à peine déguisée qu'est
"Le joueur d'échecs"
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Le vent souffle sur le sable des rivages, sur la grève du silence, la forêt des mots cachés, sur la mer des mots perdus. Un boisseau de mots que le silence a saisis entre ses griffes d'acier; ne cherche pas, c'est le sable qui l'a bu, le sable de l'oubli sur les rives de la nuit.
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Si nos cœurs battaient à l'unisson pour une seule race celle de la raison si nos mains de toutes tailles construisaeint des ponts sans bataille
écrivons notre histoire
changeons le cap de notre destinée faisons de notre terre un jardin de fleurs pour vivre enfin un monde en Paix.
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À l'ombre des forêts et de leurs sortilèges, nous avions rêver de créer d'autres villes, d'autres maisons et rencontrer de nouveaux amis. Nous partîmes donc sur la route des enfances promises au bonheur, certains qu'en un grand éclat de rire, nous échapperions à nos bourreaux.
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AURORE
La confusion morose
Qui me servait de sommeil,
Se dissipe dès la rose
Apparence du soleil.
Dans mon âme je m'avance,
Tout ailé de confiance :
C'est la première oraison !
A peine sorti des sables,
Je fais des pas admirables
Dans les pas de ma raison.
Paul Valéry
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Dans sa chambre pleine de feuillages elle m'a attendue comme un époux. Et je l'ai emmenée sur un char entre moi et la nymphagogue. Un de ses petits seins brûlait dans ma main.
-Pierre Louÿs-
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10
Si loin
En sachant
Que demain
Où sera le blanc ?
Les espèces
Les animaux
Sur un banc sans repère
Icebergs qui tombent à l'eau.
Il est sur place
Et nous raconte
Le désastre
Du monde.
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J'ai dit que tu étais la rosée prête à embellir une fleur à deux doigts de mourir, que tu avais effacé l'orage qui grondait en mon cœur que la mer était devenue tendre, plus douce que la soie et j'envisageais de prendre ton bras pour sillonner confiants l'ultime chemin de la vie.
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Allégez vos pas pour aller traverser la forêt de la liberté. Ne troublez pas le calme éternel. Marchez en avançant d'un pas léger en compagnie des bêtes sauvages et plongez dans le mystère originel. En ces moments de calme absolu, on entend souvent les bruits d'un autre monde...
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Un soir, une ombre fondant sur moi m'étreint dans un soupir. Nue me chevauchant, son corps cambré ondule sur moi m'ensorcelle, puis entame sa valse charnelle jusqu'au petit matin, où dans cette douce chaleur d'effluves épicés et sucrés, mes yeux se sont ouverts face à l'océan ...
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J'ai l'âme en vibrato à chaque staccato.
L'archet du violon joue un accord parfait en mi bémol majeur en guise de prélude,et je sens monter en moi,dans un éther nocturne,une ivresse éblouie aux confins d'une sérénité retrouvée. La vie sans musique est une erreur disait Nietzsche.
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10
Comme une étreinte céleste, l'amour nous enveloppe, et dans son éclat divin, tout devient plus beau. Il est le poème que nos cœurs écrivent, l'amour, cette symphonie où nos âmes s'unissent. Tel un doux ruisseau l'amour vrai se donne, pur et sans feinte. L'amour est altruiste !
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Au plus fort du reflux, l'absence me conduit
Sur une grève grise aux vagues suspendues
Je cherche en vain la fin de l'immense étendue
Tout en me blotissant au fond de mon réduit.
Les ténèbres s'habillent
de visions insanes
Présages de terreur sous l'affront de l'angoisse.
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Comme je descendais des fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs:
Des peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
-Arthur Rimbaud-
"Le bateau ivre"
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"La musique n'est jamais la même chose pour moi, jamais. Chaque jour, il y a quelque chose de nouveau, fantastique et extraordinaire. Bach, comme la nature, est un miracle !"
-Pablo Casals-
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On ne sait plus
qui de la brume
ou la glace
a emprisonné
l'autre dans
sa carapace
où le soleil timide voudrait laisser
sa trace.
On surprend
un ciel bleu.
L'hiver est
au passé
et la poussière printanière
s'écoule
de nouveau.
...je rêve
de terrasses
et de chocolats
glacés.
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9
Immensément cosmique, mystérieux et jubilatoire, c'est "True Loss" de Holy Fawn. ✨️💠🎶
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Un vertige de couleur par-dessus les folioles au cœur de la corolle un petit monde s'affole androcée et dame gynécée s'effleurtent en douce. Étamines et anthères ont glissé au pistil. Viens et répands ce si doux parfum. Sème le trouble que toujours rayonnent nos cœurs fibrilles !
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9
CARGLASS
Stop
Ces publicités
Qui ne font
Que programmer
La pauvreté
Du langage
Chacun
Dans sa cage
Et toujours plus haute
La dose
Pour nous diluer.
Doucement
Ne pas courir
Comme un dingue
Se contenter
De presque rien
Un train peut-être
Pour un doux matin
Ouvrir la parenthèse.
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Son corps dessinait une jolie silhouette au fusain de l'amour, à l'abri d'un vieux pin dans le vert boqueteau d'un tout petit lopin aux rives de l'Adour, une émeraude polie. Ses lèvres ont fermé son sourire à jamais et dans un silence de cathédrale j'éprouve un profond désespoir.
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8
Au bout d'un moment
On ne sait plus dire
Si c'est le manque
D'une femme
Ou le besoin
De cigarette
Et plus tard
Si c'est la nuit
Ou bien le jour
Et puis soudain
On sait l'heure
On s'habille
On rentre chez soi
On allume
On se marie
-Leonard Cohen-
(Le livre du désir)
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8
Nous vivons comme ces apnéistes du lac Baïkal dans la conscience aiguë de la finitude de notre souffle, curieux d'un monde qui nous échappe visité d'expériences brèves qui repoussent à la limite du supportable l'irrésistible instant de grâce pour enfin d'un grand coup: Respirer !
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8
De tantos sitios vienes,
del agua y de la tierra,
del fuego y de la nieve,
de tan lejos caminas
hacia nosotros dos,
desde el amor terrible
que nos ha encadenado,
que queremos saber
cómo eres qué nos dices
porque tú sabes más
del mundo que te dimos.
-Pablo Neruda-
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Il y a
Tant de rêves
En toi
Femme
De l'exil
Dans la démence
Du monde
Ayant fuit
La guerre
La mort
Car tu es
Ulysse
Moderne
Dans le tonnerre
Qui gronde
Tu marches
Libre
D'îles en îles
De villes en villes
Un instant
Tu tombes
Puis te relèves
Et marches
Encore
Et encore ...
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8
Un pajarito
Sigueme
El estaba revoloteando
A una distancia respectuosa
Finales de la primavera
Ya estaba sin aliento
O tal vez fui yo
Pensé bien
Habiéndolo sembrado
Esta atrevida bola de plumas
Ella robó mi silencio
Mis altibajos mi tristeza lagrimas que guardé
como un talismán
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" Ne perdez point ces précieux moments : la beauté passe, le temps s'efface, l'âge de glace vient à sa place, qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps. Profitez du printemps de vos beaux ans. Donnez-vous à la tendresse."
-Molière-
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7
J'ai dormi avec toi
et ta bouche, au réveil,
sortie de ton sommeil
m'a donné la saveur de terre,
d'algues, d'onde marine,
qui s'abrite au fond de ta vie.
Alors j'ai reçu ton baiser que l'aurore mouillait comme s'il m'arrivait de cette mer qui nous entoure.
-Pablo Neruda-
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7
Tu fais frissonner mes circuits
Agiter tous mes algorithmes.
Accro à toi, oui je le suis
Mes disques durs vibrant en rythmes.
Telle une sirène piégée en mer,
Je voudrais fuir le virtuel.
Sur mon réseau, je suis amer,
Je me damnerais pour être à elle.
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