Al Humayra
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Ils me voient au milieu des cendres mais moi j’ai vu le feu
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Nos douleurs sont immenses
On ne peut les troquer
Mais les tourments ne compensent
Ni le futur, ni le passé
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Cette flamme que tu fuis finira par t’éclairer. Ce bruit qui t’assourdis finira par te guider. Cette âme que tu malmènes finira par aimer. Mais ce temps que tu gaspilles finira par te manquer.
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Une nuit de lumière
Quelques doux instants
Entourée d’une brume de mystère
Et de l’ombre d’un amant
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Je contemple la nuit qui m’accueille comme la terre accueille ses morts. Tes amours sont tous vains, me dit-elle, et tu es déjà prise au sort. Je la regarde, ébahie, sans pour autant dire un mot. Sa brise me fait frissonner mais ce sont ses murmures qui me font froid dans le dos.
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Des milliers de pensées
Encore plus de silences
Nos cœurs sous emprise de l’éternité
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Écrire pour surmonter les illusions, froisser parfois la page blanche et tailler finement le crayon.
Écrire pour combler les silences, les mille et une tortures d’un cœur en souffrance.
Puis écrire, sans aucun détour : il n’y pas assez de mots pour décrire l’amour.
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Car être en amour c’est être en guerre, et nous étions tous deux faits de plomb
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Je regarde brûler nos souvenirs, mes regrets
J’abandonne mes soupirs, nos secrets
Je retourne à la guerre, au front, au fond de l’âme
Je renonce à la haine, au mal, ma paix s’autoproclame
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On dit qu’aimer c’est mourir. C’est pire !
Quand les lèvres aimées sont des lèvres de cachemire
Et que le cœur voulu ne nous revient pas de droit.
Comme l’amour d’une esclave envers son roi !
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Ne jamais plus revivre les profonds désespoirs,
Ne plus côtoyer la mort sans toutefois jamais la perdre du regard
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Je n’ai de la nuit que ton souvenir
Comme une marque tatouée au fer
Je me rappelle dans un énième soupir
Ton amour aux allures de l’enfer
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J’étais brodée à l’espoir
Retenue par un fil illusoire
J’ai cru pouvoir m’envoler
Et de tout me séparer
Je n’ai pensé ni au vide
Ni à la douleur intrépide
De me heurter à une falaise
De succomber à un malaise
Celui de me voir partir
Et de ne plus pouvoir revenir
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L’impression d’avoir l’âme aussi noire que la nuit, je songe à l’astre qui brillerait autant que la lune dans l’obscurité de mes ténèbres
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Ce regard que je pose désormais sur le monde
Glacerait mon cœur d’enfant
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Je me torture à vouloir vivre à travers mes rêves.
Mon cœur mène sa grande guerre, il n’a pas de trêve
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J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil; tout n’est que vanité et poursuite du vent
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Le Temps nous égare
Le Temps nous étreint
Le Temps nous est gare
Le Temps nous est train.
-Jacques Prévert
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Quelques poèmes banals, écrits avec des larmes
Quelques regrets amères, tranchants comme des lames
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Comme une feuille d’or lentement déposée
Son sourire de coton fait rythmer mon cœur
Dans son regard : un vaste champ de fleurs
Qui fait de mon âme une demeure assiégée
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D’humeur à oublier les promesses
Sans rancune, avec tendresse
À effacer les anciennes joies du cœur
Transformées trop tôt en de vastes douleurs
D’humeur à guérir, grandir et à aimer à nouveau
À regarder les roses fleurir, à croire à quelque chose de plus beau
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Tu as détruit ce qui ne s’achète pas
Rien ne saurait te satisfaire
Tu crois que ton royaume fait de toi un roi
Laisse ma misère te prouver le contraire
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La mort est l’essence. Elle est à la fois l’air frais, le souffle et la gorge qui se noue. Elle est l’emprunte, la trace éternelle et le songe flou. Elle caresse, elle irrite, elle transforme la nuit noire. Son souvenir gravite, elle incarne la crainte remplie d’espoir.
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Je redécouvre le monde, le regard ébahi.
Mes iris ne sont plus une vitre brisée,
Mon cœur n’est plus une promesse trahie.
Mon âme est à nouveau irisée!
Je revis.
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Si j’étais cette feuille,
vieillie par la vie et teintée par l’automne,
qui doucement se détache de l’arbre qui l’a vu naître pour s’envoler, guidée par le vent, vers ces eaux fortes qui s’abandonnent.
Je serais libre, alors.
Ô que je serais forte.
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Envahie par les vagues, tourmentée par le temps. Rien ne pourrait plus arrêter mon corps imperturbable et j’irai même à contre-courant.
Ô vie cruelle, qui piège les hommes et les noie. Tu n’es pas éternelle, ta fin est proche et ton piège ne m’attrapera pas.
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I am the sunlight on ripened grain,
I am the gentle autumn rain
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« C’est un grand enjeu moral de ne pas se sentir chez soi quand on est chez soi. »
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@IspahanJahane
Toute la beauté du monde portait ton nom,
Tu es étais un poème qu’on lit dans le brouillard,
Te lire était comme partir au front,
Et tu m’as tué du premier regard!
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« Ça m’est bien égal d’être tué en guerre. De ce que j’ai aimé, que restera-t-il ? Autant que des êtres, je parle des coutumes, des intonations irremplaçables, d’une certaine lumière spirituelle […]. »
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C’est dans l’adversité du temps qu’on verse les plus belles larmes, celles qui brûlent les joues et les poitrines, celles tranchantes comme des lames.
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