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Christophe Huguenot
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Joined July 2021
Inclusion chez les @LesVertsSuisses, épisode spécial @WalderNicolas. Thread 🧶 1) Quand Nicolas parle de justice, il laisse les mineures, les assassines et les sénatrices à la maison. Les trois mots existent pourtant.
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The Cook, the Thief, @avriogata and her Lover.
Je vois que vous avez pris le temps de me répondre et je vous en remercie. 1/ « Dans cette chronique, l'humoriste n'évoque à aucun moment son islamité » Je n'ai jamais prétendu qu'il avait évoqué son islamité dans la chronique de C à vous. J'ai spécifié qu'il l'avait fait ailleurs. Ce qui ne correspond donc pas à quelqu'un « qui ne dit rien à ce propos ». Le personnage est publiquement identifiable à l'islam, car cette appartenance est publiquement assumée, même si ce coming-out s'est fait ailleurs. 2/ Sur l'accoutrement. Fair enough. Remplacez « accoutrement » par « apparence ». En l'occurrence, je voulais surtout parler de sa barbe qu'il érige en thème humoristique. Le mot accoutrement est sans doute mal choisi si on considère qu'il ne désigne que les vêtements. Allons pour le mot « apparence », si vous préférez. Mais vous concédez donc que le choix de garder sa barbe est ouvertement motivée par des considérations religieuses (ce qui n'apparaissait pas dans votre enquête initiale/contrairement à ce qu'il prétend dans ses sketchs grand public disponibles sur le net). Cela invalide logiquement les accusations dirigées contre ceux qui lui attribueraient une islamité malgré lui. 3/ « Vous lui prêtez une obsession des paroles prophétiques (...) Alors qu'il explique seulement que son rapport à la religion s'est renforcé avec le temps (...) qu'il n'a jamais été dans le prosélytisme » Non. Dans le passage que j'ai mis en avant, il s'adonne bel et bien à une explication d'une parole attribuée à Mahomet qui ordonne les musulmans de se distinguer des juifs et des chrétiens. Les paroles attribuées à Mahomet qui insistent sur cet impératif de distinction sont nombreux dans la littérature salafiste, y compris sur le site que monsieur a partagé. L'intérêt spécifique porté à la littérature du hadith - dont les bases historiques sont très faibles en plus de renfermer toutes sortes de bêtises - n'est pas anodin et révèle une inclinaison au rigorisme. Ensuite, votre assertion comme quoi il n'a jamais été dans le prosélytisme est tout à fait discutable dans la mesure où les lectures rigoristes de l'islam ordonnent précisément l'extériorisation de l'appartenance religieuse - cad une religiosité ostentatoire - et érige cette extériorisation en une démarche prosélyte, comme l'indique, une fois de plus, une entrée du site que monsieur a partagé : Pour l'islam rigoriste, c'est là une manière de banaliser et de normaliser dans les esprits des mécréants un folklore criminogène et porteur de normes politiques qui n'ont évidemment pas vocation à rester dans la sphère privée, contrairement à ce que vous sous-entendez, tant cette superstition a une ambition universaliste, voire impérialiste. S'il ne s'agit pas nécessairement de convertir les gens à l'islam (comme dans le christianisme), il s'agit en revanche d'imposer ses codes à la société. Sans faire de la théologie, il me semble que la France fait suffisamment les frais de cette ambition pour traiter ce point avec légèreté. D'ailleurs, le fait d'assimiler à du racisme l'appréhension vis-à-vis de signes ostensiblement islamistes - comme le fait Benlazar - est aussi une manière de disqualifier la critique de ces traditions, et donc de conférer auxdites traditions une préséance sur tout autre système de valeurs concurrent dans la société. Comme l'a déjà martelé Lévi-Strauss à plusieurs reprises, la critique d'un système de valeur et de ses manifestations n'a rien à voir avec le racisme. Et il y a un moment où ceux qui persistent à verser dans cette accusation diffamatoire en dépit de sa réfutation répétée ne peuvent plus se targuer d'être de bonne foi. Souffrez donc que ceux qu'une superstition désigne comme méritant d'être assassinés, asservis, haïs et discriminés - et qui le sont effectivement dans la quasi-totalité des nations où cette superstition est majoritaire à l'heure où nous avons cette conversation - manifestent leur suspicion envers les signes de ralliement à cette idéologie, en particulier dans son versant littéraliste...De la même manière que les Noirs (et les humanistes de manière générale) regardent le bonnet du KKK avec appréhension. 4/ « Je ne répondrai pas à votre comparaison outrancière et grotesque avec le KKK » Je ne suis pas surpris que esquiviez ce point, car on est au coeur du sujet. Vous trouvez mon analogie - volontairement destinée à frapper les esprits - entre le salafisme et le KKK déplacée, mais vous seriez bien en peine d'argumenter pour la récuser. Le salafisme encourage une lecture littéraliste de textes dont vous concédez vous-même qu'ils ne sont pas en reste en matière de violence. Or, les données sociologiques disponibles montrent que l'adhésion à une vision littéraliste des textes coraniques et des traditions mohamadiennes (qui célèbrent volontiers les gestes - y compris les plus barbares - de Mahomet tels qu'ils sont rapportés par l'hagiographie musulmane) est positivement corrélée à l'adhésion à des valeurs misogynes, homophobes, antisémites, ultra-autoritaires, obscurantistes et j'en passe (cf. Koopmans). Là encore, ce fait n'est pas tout à fait sans lien avec l'état catastrophique des libertés fondamentales dans les sociétés musulmanes plus ou moins exposées à ces courants. En l'occurrence, les courants littéralistes sont, à l'heure où nous avons cette discussion, plus forts dans les milieux musulmans que dans les milieux juifs et chrétiens, dans la mesure où l'Occident a commencé à se familiariser avec une lecture historico-critique des textes « sacrés » dès le 17eme siècle (Spinoza etc.) quand le monde musulman n'a pas commencé le centième de ce travail. Une fois encore, ce retard n'est pas sans lien avec le fait que le monde musulman compte une quantité disproportionnée de sociétés tyranniques, sans que vous jugiez ce fait digne d'intérêt (je note que vous avez d'ailleurs tout simplement amputé mes remarques préliminaires à ce propos). Mais en plus de cela, pour des raisons historiques/théologiques que nous ne développerons pas ici, la corrélation entre littéralisme et adhésion à des valeurs autoritaires est encore plus forte chez les musulmans (voir les travaux du sociologue Rutt Koopmans, entre mille autres sources). Le contenu du site parle de lui-même. Comme d'autres internautes l'ont relevé, il est parsemé de prescriptions inacceptables et barbares sur tous les sujets susmentionnés, sans aucun effort de contextualisation historique des prescriptions coraniques et prophétiques incompatibles avec les sociétés libérales. Dois-je ainsi en conclure que, pour vous, un site qui explique que le mari peut frapper sa femme en cas de désobéissance, que la femme est trop déficiente pour faire de la politique, qu'elle est la pire tentation de l'homme, que la mixité est dangereuse, qu'il ne faut pas singer les mécréants qui laissent libre cours à la femme, qu'il est obligatoire que les jeunes femmes qui atteignent la puberté doivent songer à se marier, qui assume ouvertement la pédophilie, que la démocratie est une ignominie, qui dévalorise l'égalité hommes femmes, qui appelle à tuer les apostats, qu'un tel site ne mérite pas d'être comparé à une idéologie suprémaciste et totalitaire, comme le KKK ou autre ? voir (. Est-ce ma comparaison ou le contenu de ce site qui est outrancier ? Il est assez étrange que votre promptitude à déceler du racisme dans l'appréhension que ce comédien suscite du fait d'une apparence dûment choisie se double d'une indulgence envers le fait de partager un site dont le nom indique, même sans le consulter (c'est sans doute l'aspect le plus scandaleux), qu'il a toutes les chances de renfermer des prescriptions barbares. Je ne suis donc pas obligé de le croire quand il plaide l'humour. Sans aller jusqu'au point Gowin (bien que ce soit très tentant), vous aurez beaucoup de mal à convaincre que vous auriez manifesté la même mansuétude avec d'autres sites dont le nom renverrait à d'autres idéologies controversées. « Un humoriste peut difficilement être islamiste » Bof. Argument faible. Les gens peuvent être traversés par une multitude de dissonances cognitives et de contradictions. Professer une idéologie n'implique pas nécessairement se conformer à toutes ses prescriptions en toutes circonstances. Si je me souviens bien, votre première enquête dénonce d'ailleurs, à travers le témoignage de H. Seguines, le préjugé qui consiste à imputer toutes les actions d'un musulman à son islamité...Cet argument invalide donc cette objection. Et par ailleurs, certains courants islamistes autorisent à lâcher du lest et à contrevenir à certaines prescriptions si c'est pour faire avancer la cause de l'islam. Nous connaissons tous un certain média qatari qui fait de temps en temps la promotion des droits LGBT+, pendant que l'Etat qui le finance jette les homosexuels en taule (coucou @ajplus) - Sur les propos de Seniguer concernant les ouvrages visibles sur la photo Il est étrange d'assimiler à la Bible des salafistes modernes à quelque chose « qui peut être une référence dans les milieux néo-salafistes ». C'est une euphémisation. Cela revient à minorer le statut du document. C'est comme si je parlais de Mein Kampf comme un ouvrage lambda qui « a pu constituer une référence dans les milieux néo-nazis »...Mais bon, à la rigueur, c'est un détail. Sur le fait que l'intéressé nie être le propriétaire du livre wahhabite ainsi que de l'ouvrage qui célèbre l'avènement d'un Messie qui tuera tous les juifs et les chrétiens. J'admets que je n'ai aucune preuve que les ouvrages obscurantistes et sanguinaires à côté desquels il figure sont à lui, ou qu'ils les aient lus. J'admets donc que ces conclusions sont, à l'heures où nous parlons, précipitées et que le titre que vous épinglez est trompeur. J'ai demandé au journal de le modifier. Ce sera mon seul Mea Culpa. Ceci dit, vous ne convaincrez personne que la présence de ces ouvrages aux côtés de l'intéressé est anodine. Vous me demandez comment je réagirais si des internautes exhibaient une photo de moi que j'aurais diffusé, avec livres problématiques à côté. Il se trouve que j'ai, moi-même, de littérature islamiste et salafiste dans ma bibliothèque personnelle. Quiconque verrait ma bibliothèque sans me connaître serait probablement un poil surpris et mal à l'aise, avant d'apprendre que je travaille sur ce sujet. La surprise et le malaise seraient légitimement décuplés en intégrant d'autres éléments troublants, comme ceux que nous sommes en train de discuter. Autrement dit, le jour où vous découvrirez une photo de moi, disons, avec une grosse barbe mal taillée devant l'ouvrage fondateur de l'idéologie wahhabite, en sachant que j'ai déjà partagé, sans réserve, du contenu venant de « », tout en ayant reproché à quelqu'un de verser dans le « chirk », ce jour-là, je vous autoriserai sans détour à faire un signalement auprès des services chargés de surveiller les personnes radicalisées :) Et je vous autoriserai à le faire même si ces livres ne sont pas à moi, et que la photo n'est pas prise dans mon appartement. Pour une raison simple : l'adhésion à une idéologie radicale est rarement le fait d'une démarche de type « loup solitaire ». Elle suppose, dans bien des cas, l'existence d'un terreau communautaire. A défaut de la posséder, côtoyer de la littérature wahhabite/hanbalite n'a rien d'anodin - sauf si vous bossez sur le sujet ou que vous êtes dans une démarche critique - et l'est encore moins quand vous cumulez tous les éléments troublants plus haut, conformément à ce que nous avons déjà dit sur les faisceaux d'indices. « Il fait preuve d'auto-dérision sur ces sujets ». Non. La seule chose qu'il tourne en dérision, c'est la peur et l'appréhension que son apparence suscitent, en l'assimilant à du racisme. Ainsi que l'idée que l'on peut se faire de sa pratique religieuse. Une technique parfaitement rodée pour ridiculiser des craintes justifiées, et nous désarmer moralement. Je ne l'ai jamais entendu tourner en dérision les prescriptions coraniques et les commandements de son prétendu prophète, y compris les plus choquants et ridicules, ainsi que les aspects les plus exécrables de sa vie telle qu'elle est rapportée par la littérature musulmane. Je ne l'ai jamais entendu rire des innombrables maux du monde musulman, à la manière d'un Voltaire qui raillait en son temps les tares de l'Eglise. Mais peut-être n'ai-je pas tout vu. N'hésitez pas à corriger ce point si vous êtes en mesure de le faire. - « Ce n'est pas son orthopraxie qui suscite la controverse dans sa famille » Bien sûr que si. Définition de l'orthopraxie : Pratique en conformité avec les rites prescrits. Or, se laisser pousser la barbe/ne pas la raser en vertu des prescriptions de mahomet, c'est se conformer à des rites prescrits, comme vous le fait gentiment remarquer cet internaute marocain, qui connaît probablement son sujet. Dans la mesure où Benlazar avoue que sa barbe suscite des craintes dans sa propre famille d'origine algérienne, (ce qui n'a rien d'anodin quand on connaît les péripéties que l'Algérie a traversées), c'est donc que son orthopraxie suscite la controverse. Curieusement, pour expliquer cette réticence familiale, l'intéressé blâme...la télévision française et reste totalement silencieux sur les péripéties que l'Algérie a traversées. Spectaculaire inversion accusatoire, vous ne trouvez pas ? Il aurait pu jouer la carte du « c'était pas le vrai islam ». Il aurait pu expliquer l'appréhension d'une partie de sa famille en énonçant un truc du genre : « l'Algérie a traversé une terrible guerre civile dans laquelle des religieux barbus qui pervertissaient l'islam étaient impliqués. Ce qui, hélas, a contribué à jeter la suspicion sur les signes conservateurs islamiques ». A la place de quoi il fait le choix de l'enfumage complet. Il préfère calomnier sa famille en l'accusant d'avoir été biberonnée à la propagande de BFM TV, en niant complètement son vécu. Et il exonère, au passage, totalement ses coreligionnaires les plus radicaux, les mêmes dont il imite l'apparence et qui se démènent comme des champions pour nous faire aimer l'islam... Cette manière de balayer d'un revers de main les calamités qui ont ravagé le pays de ses parents, cette désinvolture scandaleuse à l'égard des maux qui gangrènent les nations où sa religion est majoritaire et que d'aucuns seraient tentés d'assimiler à une forme de négationnisme, tout cela sent l'escroquerie à 1000 kilomètres. Dans le même podcast, il nous sort même une énormité en nous présentant l'Algérie comme un pays tolérant où « personne ne te force à être pratiquant comme dans les pays extrémistes comme l'Iran » (50eme minute et 45eme seconde). Ah bon ? Ce pays vient juste de fermer la dernière église protestante il y a quelques semaines au prétexte de freiner l'apostasie. Et il aurait été le paradis de la tolérance l'année dernière, au moment de la publication de cet entretien ? Apparemment, tout va bien dans le meilleur des mondes ! La liberté de conscience est TO-TALE dans cette grande démocratie libérale qu'est la République algérienne ! Alors je pose la question solennellement : quand va-t-on cesser de nous prendre pour des idiots ? En vous souhaitant une bonne soirée.
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@berthi96 Les compétences intellectuelles de madame Tuosto ne sont pas du tout remises en question. C’est sa foi en un langage farfelu et sa pratique très bancale de ce même charabia qui me font ricaner. ☺️
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@XArwards Être visibilisées par Brenda leur permettrait pourtant d’avoir un meilleur avenir que la cuisine. C’est terrible, ce qu’elle fait.
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Pendant ce temps, quelque part en France.
Voici les ravages de l’ISLAM. Que vous soyez musulman ou non, il est temps de vous réveiller ! Cette idéologie L’islam Sunnite/Chiite permet, normalise et revendique des pratiques criminelles, dont la pédocriminalité. Écoutez cet extrait terrifiant. Le gars ne tremble pas du genou. Pour voir la vidéo complète, rendez-vous sur la chaîne de @CasusLady ⬇️⬇️⬇️
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Dans l’affaire Merwane, la parole est à la défense, saison 2. @avriogata, rhabillée pour l’hiver. C’est normal, il fait froid.
Bonjour Madame Safaris (@avriogata). J'ai lu avec intérêt votre papier dans @arretsurimages sur ce que vous qualifiez « d'emballement islamophobe » contre Merwane Benlazar. Puisque vous avez la courtoisie de me citer (parmi d'autres), plutôt cordialement, et sans me déformer - pour réfuter certains de mes propos, j'aimerais vous répondre avec le même ton calme. En espérant que vous prendrez en compte les erreurs manifestes et les omissions que je vais soulever ici. 1 - L'attribution d'une islamité à Benlazar. Pour arguer du caractère « islamophobe » de la cabale, vous avez recours au témoignage d'un universitaire, Haoues Seniguer, qui distingue deux critères pour établir une attitude islamophobe - a/ attribuer une islamité à quelqu'un qui n'a rien dit à ce propos - b/ considérer que tout ce qu'il fera ou dira sera justiciable de cette islamité et perçu de manière négative. Bon alors, passons, cette fois-ci, sur cette attitude qui consiste systématiquement à balayer la légitimité des appréhensions vis-à-vis des manifestations de signes islamiques, sans mettre ces appréhensions en perspective avec l'état du monde musulman et les nombreuses anomalies qui le traversent...On va dire que ce n'est pas le sujet ici... Toujours est-il que vous précisez que les deux attitudes mentionnées par Seniguer sont à l'oeuvre ici. C'est une erreur. Non seulement Benlazar assume parfaitement d'être musulman, mais, pour ce qui est de la polémique qui nous concerne, il admet que son accoutrement est motivé par des considérations religieuse. Dans cet entretien disponible en cliquant sur le lien ci-dessus (à partir de la 31ème minute et 50ème secondes), l'intéressé explique le choix de garder sa barbe en évoquant les commandements de son « prophète », et s'adonne à une explication qui renvoie à l'antique injonction faite aux musulmans de se distinguer des juifs et des chrétiens. Je n'ai pas besoin de préciser qu'un tel discours et que l'obsession des prétendues « paroles prophétiques » (historiquement invérifiables), y compris pour les gestes les plus triviaux, n'a rien d'anodin et appartient à un univers rigoriste. 2 - La diffusion de contenu salafiste Ensuite, vous évoquez la diffusion du contenu originaire de par Benlazar, qui répond à une de ses connaissances sur la manière de se protéger du diable. Vous mobilisez deux témoignages (Haoues Seniguer et Rachid Benzine qui confirment que « que le site est bien d'obédience salafiste ». Mais vous relativisez immédiatement ce fait en ajoutant que « rien de ce que le tweet évoque n'est problématique en soit, sauf à considérer qu'être musulman le serait ». Je me demande sincèrement, comment vous réagiriez, si une personnalité ouvertement protestante partageait un conseil trivial en matière d'art de vivre, ou une invocation superstitieuse, en provenance d'un site nommé « ». Traiteriez-vous l'information avec la même désinvolture et légèreté ? Je vous demande de répondre le plus honnêtement possible à cette question. J'apprends, par ailleurs, grâce à Rachid Benzine, que le site serait un « site rigoriste, une sorte de kit de survie en contexte de postmodernité » (sic). Vous omettez de préciser qu'on peut lire, dans « ce kit de survie », que celui qui quitte l'islam doit être tué. (. Pourquoi omettre le genre de contenu assez problématique (vous conviendrez que je suis très poli en employant ce qualificatif) que l'on peut trouver dans ce « kit de survie » ? Je repose donc ma question. Comment réagiriez-vous si une personnalité ouvertement protestante diffusait du contenu en provenance d'un site subtilement nommé « » où il est dit, entre deux conseils en matière d'invocation mystique, que les Noirs doivent être tués ? Enfin, les principaux intéressés semblent avoir plaidé la plaisanterie auprès de vous pour se distancier d'un contenu qui les met visiblement dans l'embarras. Je laisse à chacun le soin d'apprécier l'honnêteté de cette défense quand, par ailleurs, d'autres publications, pour le moins ésotériques, de Benlazar témoignent de l'obsession - typique chez les salafistes - de lutter contre le shirk (c'est-à-dire le « péché d'association/de polythéisme » qui consiste à contrevenir à l'unicité de dieu en lui incorporant des éléments qui lui sont extérieures, dans la littérature islamiste). Curieusement, vous avez oublié de traiter cette information-là. 3 - La présence de livres problématiques Vous revenez ensuite sur un autre détail que j'ai soulevé, le fait que Benlazar s'affiche aux côtés d'un ouvrage rédigé par le cheikh saoudien Saleh Al-Fawzân. Là aussi, l'universitaire Haous Seniger explique tranquillement que cet ouvrage consacré au monothéisme "énumère les conditions d'appartenance à la religion" et "revêt une dimension normative" et "peut être une référence dans les milieux néo-salafistes". Je suis surpris là encore de la désinvolture de votre témoin, et de certaines omissions. Mais peut-être suis-je en partie responsable de celles-ci. Il s'avère en effet que la première information que j'ai donnée est très incomplète. J'ai soulevé que Monsieur Benlazar s'affichait avec un ouvrage écrit par un cheikh saoudien (ce qui n'a rien d'anodin), que ce cheikh saoudien, Al-Fawzan, s'était illustré par la défense de l'esclavage au nom de l'islam (ce qui n'a rien d'anodin). Je me suis aperçu plus tardivement que l'ouvrage en question était bien plus important que cela. Il s'agit en réalité de l'explication par, al-Fawzan, du livre de l'unicité de Dieu de Mohammed ibn Abdelwahhab, soit ni plus ni moins que le fondateur du wahhabisme, l'idéologie officielle de ce royaume saoudien qui s’est imposé après deux tentatives ratées ainsi que plusieurs massacres, tombes profanées et femmes enceintes éventrées, qui a eu une influence dévastatrice sur le monde arabe. Pour s'en convaincre, on notera que les fanatiques de Daesh s'en réclament ouvertement tout en reprochant à l'Arabie saoudite de s'être écartée de ces nobles enseignements par excès de libéralisme... N'étant pas islamologue, je n'ai pas été capable d'identifier cet ouvrage au premier coup d'oeil. Et j'ai dû me renseigner auprès d'autres spécialistes. Mais je suis surpris que votre témoin, autrement plus qualifié que moi, tait l'identité de cet ouvrage, qu'il doit nécessairement connaître, compte tenu de ses domaines de prédilection. Non, le livre en question n'est pas seulement un banal ouvrage dédié au monothéisme qui "énumère les conditions d'appartenance à la religion", "revêt une dimension normative" et "peut être une référence dans les milieux néo-salafistes". Ce n'est ni plus ni moins que l'une des matrices fondamentales des courants salafistes modernes. Autre élément non discuté dans votre article, mais que j'ai découvert ultérieurement (vous n'y êtes pour rien donc). À droite du bouquin susmentionné sur la photo figure un autre livre d'intérêt : « Péchés et guérison », d’Ibn Qayyim. Ce juriste médiéval et disciple d’Ibn Taymiyya figure aussi, avec son maître, parmi les sources d’inspiration des mouvances salafistes. Dans ce livre, on apprend, entre autres joyeusetés, que Allah permet la destruction d’une ville quand la fornication et l’usure y apparaissent, que Mahomet a maudit les femmes qui se font tatouer, que « Allah a établi trois types de peines légales : l’exécuton, l’amputation, et la flagellation » et que « l’exécution concerne la mécréance, ce qui en découle et s’en rapproche, comme la fornication et l’homosexualité, car cela corrompt la religion, la descendance et le genre ». Aussi lisons-nous que « lorsqu’Allah voudra purifier la terre des injustes, dépravés et traîtres il suscitera un de ses serviteurs, issu de la famille de son prophète qui remplira la terre de justice comme elle a été remplie d’iniquité. Le Messie tuera les juifs et chrétiens, établira la religion avec laquelle Allah a envoyé son messager ». Alors, je lis dans votre article que le principal intéressé se défend d'être propriétaire de ces ouvrages, et que la photo où ces ouvrages figurent n'a pas été prise dans son appartement. Dont acte. Je ferai mentionner cette information dans les papiers que j'ai écrits. Mais là encore, le fait de s'afficher aux côtés de ces ouvrages, de fréquenter des gens qui le possèdent, est un autre signal faible, qui ne peut pas être ignoré et qui, lorsqu'on le remet en perspective avec tous les éléments évoqués ci-dessus, forme ce qu'on appelle dans le jargon un « faisceau d'indices ». Faisceau d'indices qui interpelle d'autant plus ceux qui, comme l'auteur de ces lignes, baignent dans un environnement sociologique et familial de culture musulmane, et qui sont au fait du type de littérature auxquels les musulmans ont accès en fonction des courants qu'ils côtoient. Ainsi, dans un ouvrage publié sous la direction de Bernard Rougier, la chercheuse Anne-Laure Zwiling alertait, après une analyse du marché éditorial musulman francophone, sur la « salafisation de la littérature » islamique. Les livres musulmans « constituent un terrain de bataille » où « les croyances particulières de l’islam saoudien ou des Frères musulmans sont largement diffusées ». En conclusion : un individu de confession musulmane, qui prétexte les injonctions de Mahomet et la nécessité de se dissocier des juifs et des chrétiens pour apparaître avec une grosse barbe mal taillée, qui n'a pas peur de forcer la ressemblance avec les adeptes de courants littéralistes qui ravagent le monde arabe, qui diffuse du contenu en provenance d'un site subtilement nommé « » où il est dit qu'il faut buter ceux qui quitte la religion musulmane, qui s'affiche avec l'explication de l'idéologie fondatrice de l'Arabie saoudite, entre autres éléments de la littérature islamiste médiévale, qui partage avec les salafistes l'obsession ésotérique de la lutte contre le « chirk », cet individu là ne peut qu'attirer un regard suspect sur lui et ne peut pas feindre de ne pas comprendre pourquoi, sauf à être complètement inculte. J'ai trop de respect pour l'intelligence de Monsieur Benlazar pour le croire inculte, d'autant que l'intéressé avoue publiquement que sa tenue et son orthopraxie suscitent la controverse jusque dans sa propre famille d'origine algérienne, et qui a probablement vécu dans sa chair les ravages du fondamentalisme, à travers l'expérience de la décennie noire. Bonne chance pour accuser la famille de Monsieur Benlazar d'être raciste envers lui. Je sais que vous avez, sur Arrêt sur image, une rubrique intitulée « Islamistes : derrière l'épouvantail », ce qui sous-entend que la menace en question serait surévaluée en France. Mais je vous conjure de cesser de désarmer moralement le pays en banalisant l'accumulation d'éléments accablants, sinon anormaux. Bien cordialement.
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Sans trigger warning.
Vous vous souvenez de Caron déplorant de ne pas appartenir à la même espèce humaine que ceux qui ne pensent pas comme lui à propos d'Israël, qui auraient de la "pourriture dans l'âme"? Ses frères d'humanité montrent une fois de plus que leur âme est aussi pure que la sienne.
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