Même pas drôle !   On pense ce que l’on veut de l’humour de François Morel. Moi, il aurait parfois tendance à me faire rire, ou, n’exagérons rien, à me faire sourire. Y compris lorsqu’il s’en prend à moi et à ce qu’il présente comme « mes coupes budgétaires contre la culture », qu’il raconte n’importe quoi en repiquant les fake news de l’ultragauche, qu’il exige qu’Edouard Philippe se prononce sur mes choix (il faut dire à ce monsieur qu’une femme au 21ème siècle, même si elle est de droite, n’a pas besoin d’un chaperon), et qu’il m’invite, avec une originalité stupéfiante, à me rapprocher de Marine Le Pen...   On sourit gentiment, on se dit qu’il ne fait pas un métier très difficile, et on attend la météo.    Mais ce qui m’écœure, c’est son coup des « sommes astronomiques en notes de frais », qui relève du pire populisme de comptoir, façon « tous pourris »…   Je mets les choses au point, puisqu’il me jette en pâture, bien au chaud depuis son studio à Paris : j’ai dépensé 42 792 euros en frais de mandat (repas, hôtel, train…) en 3 ans et je gagne 4800 euros par mois après impôts. Ce sera toujours trop pour certains, mais « astronomiques » est-ce vraiment sérieux ? Et s’interroge-t-il sur les conséquences de ce qu’il dit ?   Je préside une collectivité de 4000 agents, qui compte 5 départements, que je sillonne 6 jours sur 7. Je ne m’en plains pas, j’ai choisi cette vie-là, mais je n’accepte pas qu’on me fasse passer pour une sorte de « profiteuse du système » – est-ce que je lui demande, moi, son salaire pour ses 3 minutes hebdomadaires sur France Inter ?   Si seulement c’était drôle, mais même pas !